ACTU PRESSE
Sudpresse : 18 juillet 2021
ACTUALITÉ
18/07/2021
LES POMPIERS DE HAMOIR TÉMOIGNENT
« Plus de 600 sauvetages »
Les pompiers volontaires ont tout donné pour sauver des vies
MURIEL SPARMONT
Rue du Pont à Hamoir, il faut évacuer...D.R.
Au bord de la vallée de l’Ourthe, les hommes du feu sont sur le pont depuis mardi. sans relâche « Je n’ai jamais connu ça », nous dit David Legros, coordinateur de poste
Il est pompier à Hamoir depuis 1991 et aujourd’hui coordinateur du poste pour la même caserne. « Écrivez avant tout que je suis fier de mes gars, ils donnent le maximum, le travail d’équipe est magnifique ! », nous dit-il d’une voix éreintée. Depuis mardi soir, c’est une équipe d’une trentaine de personnes qui est sur le pont. « De toute ma carrière, je n’ai jamais vu des inondations aussi violentes. J’ai des témoignages d’anciens, des habitants qui avaient, lors de précédentes inondations, gravé sur leur maison la hauteur des dégâts. Ici, on a tristement tout battu. »
Les pompiers de Hamoir interviennent sur plusieurs villages et communes : Ferrières, Hamoir, Comblain-au-Pont, notamment. Ils dorment peu. Chaque sauvetage est pour eux la meilleure « récompense » : « Nous avons dépassé les 600 sauvetages. Nous avons évacué un home, des camps scouts, des particuliers évidemment. Mais aussi, nous avons sauvé des chiens, des chats et même des ânes », nous dit David Legros. Les pompiers déplorent malheureusement le décès d’une dame âgée, rue du Wez à Comblain-la-Tour.
Le spécialiste nous parle aussi de l’impuissance des équipes parfois.
De la détresse
« Les gens n’imaginaient pas le pire et certains, au départ, n’ont pas voulu quitter leur habitation. Et puis il a fallu évacuer parce qu’il n’y avait pas d’autre solution. Je suis marqué par la détresse dans les yeux des sinistrés. Parce qu’à un certain moment, nous étions impuissants, le courant était trop fort à certains endroits, je ne pouvais pas risquer en plus la vie de mes hommes... » David Legros regrette certains commentaires mal intentionnés sur les réseaux sociaux : « Nous sommes meurtris de lire que les pompiers ne sont jamais là au bon moment. Mais à certains moments, face à l’eau, on ne peut plus rien faire. L’eau traversait les maisons… et on ne pouvait que dire ouvre la porte. À notre grand désespoir ».
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