Le site de Jacques Chevalier

Un site (charbonnier) en évolution : CHERATTE

Cheratte où je n'habite plus mais où j'ai encore des racines.

En construisant mon nouveau site personnel je me suis arrêté sur une très belle page de l'ancien site, richement décorée par plein de photos, dont celles d'ami(e)s de Visé, d'Allemagne, des Pays-Bas, de France, toutes en rapport avec ce quartier de vie qui fut le mien de 1993 à 2012 et dans lequel je me suis investi pour de nombreuses causes à commencer par tout ce qui touchait le devenir du site du charbonnage du Hasard. En revoyant ces photos et mes textes je me suis dit que c'était un peu incomplet d'abord parce que limité dans le temps et trop concentré sur un sujet alors que c'était pour moi une succession de grands moments, y compris humains, donc j'ai décidé de recréer une page "CHERATTE" beaucoup plus détaillée, qui pourra servir aux "historiens" pour retracer qui fut Jacques Chevalier des fois que je deviendrais un jour célèbre, même à titre posthume !

PAGE en construction donc ! A suivre !

 

Cheratte au Hasard

Un forum créé par moi pour populariser un fonds en vue d'ouvrir un musée au Charbonnage de Cheratte, mais aussi pour rappeler mon projet de réaffectation du site dont l'idée maîtresse datant de novembre 1997. - un site très complet 
cliquer sur FORUM CHERATTE
 
En cliquant sur "Reliques" vous aboutirez à 4 pages très intéressantes sur la paire de Cheratte, un magnifique document par des amis Français :
A relique

Mon(mes) histoire(s) à Cheratte

C'est en 1994, fin février, que des travaux au pont de Wandre me conduisent à Cheratte un lundi matin. Nous habitons, Jacqueline Lamer et moi au 652 de la rue de Visé à Wandre depuis neuf années et arrivons à la fin de notre troisième bail auprès d'un proprio chiant qui, comme nous, préfère changer, lui de locataires, nous de propriétaire. Faut trouver un logement pas trop loin de l'école pour nos enfants qui sont à Saint-Etienne rue de Visé à Wandre et le hasard fait qu'en nous rendant au bureau en voiture, voulant traverser la Meuse au pont haubanné de Wandre celui-ci est innaccessible et une déviation nous indique re reprendre l'autoroute à Cheratte.

Cheratte à cette époque pour moi c'est un paysage hostile où dans la rue près du légumier turc pas cher trainent des toxicomanes gueulards, un endroit à ne pas fréquenter le soir... et en entrant sur la commune un château en ruines puis à droite un vieux charbonnage à première vue complètement déglingué. Il n'y a que les loukhoums de la légumière turque qui relèvent mon estime vis à vis de ce village qui, pour moi, a une valeur symbolique puisqu'ayant été avant la fusion des commune la commune dirigée par un de mes amis communistes : Marcel Levaux.

Or donc en face de la grande tour en béton il y a une maison à louer, le propriétaire est en train de coller l'affiche sur la fenêtre, pour nous c'est le déclic et nous croisons les doigts pour qu'après notrejournée au boulot la maison soit toujours à louer.

Nous visitons le 93 de la rue de Visé et le soir-même nous louons cette maison peu confortable, avec une cour derrière et 2 mètres carrés de terre pour y mettre un jardin. Nous devenions Cherattois mais sans vraiment nous méler au village, c'est l'époque où nous militions tous deux pour "Gauches Unies", un mouvement citoyen qui se présenta aux élections signant ainsi sa perte.

Début septembre 1994 nous sommes réveillés par de la musique dans la rue, une fanfare qui passe avec juste derrière un groupe de personnes habillées en mineurs, "les Houyeux". C'était le début de la fête du village, nous avions remarqué sur la Place un peu plus loin qu'une espèce de chapiteau avait été monté et on avait reçu dans la boite le programme de l'événement qui nous semblait vraiment pauvre, voire médiocre, indigne d'intérêt. Nous remaquâmes  le long du week end qu'il y avait deux fêtes et non une, deux organisations différentes, celle gérant le grand chapiteau appelée la "guinguette" et ceux du bout de la rue près du passage à niveau qui agitaient une banderole avec, écrit dessus : "Les copains d'abord".

Sans fréquenter ni connaître bien mon village d'adoption j'avais remarqué la forte présence de citoyens d'origine turque, particulièrement dans la cité sociale de l'autre côté de la ligne de chemin de fer conduisant les trains de Liège à Maastricht et, paradoxalement, l'absence totale de participants issus de cette communauté aux deux fêtes dans le quartier.

Quelques semaines après celles-ci le comité de fête a convoqué une réunion espérant trouver des bonnes volontés pour maintenir la fête au village et je m'y suis présenté, il y avait là au maximum  dix personnes désabusées, pessimistes, prédisant la mort de leur comité à cause des "autres" de l'autre comité, qui s'était lui aussi cassé la g... Je me fis expliquer les origines de la fête, des deux comités, de l'absence totale des turcs dans les comités.

Je leur ai dit que j'allais m'investir et que je reviendrais avec des idées pour une prochaine réunion et je me mis tout de suite à la recherche d'idées pour relancer la fête de Cheratte avec le secret espoir de réunir les deux comités, applanir les divergences et faire entrer les turcs dans la fête, programme ambitieux, trop ambitieux, je déboulais à Cheratte-bas comme un éléphant dans un magasin de porcelaines !

Deux comités pour un petit village avec comme problème commun d'ignorer la majorité de la population c'était filer droit dans le mur. Je me disais qu'il fallait intégrer un maximum d'habitants d'origine turque, il y avait à l'époque déjà une association d'amitié belgo turque associant des trois cultes du village : catholique, protestant et islamique conduite par le curé Wildérians appuyé par quelques personnes dont un diacre belge et un émigré italien et quelques membres d'une des deux mosquées turques de Cheratte-bas, ces personnes partageaient mon avis tout comme mon camarade Marcel Levaux alors j'ai lancé l'idée d'une fête multicuturelle à l'initiative de notre comité de fête et cette fête a eu lieu dans nos locaux avec quelques stands dont un de la communauté turque et plusieurs de diverses nationalités présentes à Cheratte, ce ne fut pas un grand succès populaire mais la dynamique était, en quelque sorte lancée.

J'appris par Marcel Levaux un peu de l'histoire du charbonnage du Hasard, je voyais dans les yeux de mon camarade de parti une lueur, peu à peu il m'intéressa à ce tas de ruines et j'entrepris de lancer un travail au départ de mon comité de fête pour préparer, en fin octobre 1997 le 20ème anniversaire de la fermeture du charbonnage. Pour moi il était essentiel de regouper tous les comités, de les fédérer et le charbonnage allait en devenir la pierre angulaire. Et j'y arrivais à l'issue de l'édition 1996 de la fête et quelques semaines après, avec Jean-Pierre Lensen et quelques amis férus d'histoire sociale nous commençâmes à préparer l'exposition du XXème abniversaire de la fermeture du Hasard. Pendant ce temps-là j'obtins du propriétaire des lieux une clef pour me rendre dans les installation du charbonnage et tous les dimanbches j'y conduisais des photographes surtout et bien des personnes intéressées par les lieux où cxertains avaient eu leurs pères, grand-pères et connaissances comme minueurs ou travailleurs de surface. Beaucoup de belges, de hollandais, d'allemands mais pas de turcs.

 

Charbonnage - 20ème anniv de la fermeture - conférence -exposition

Fête : réunion des 2 comités, course de skate et rollers

visites du charbonnage

 

Date de dernière mise à jour : 29/05/2025

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