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Delombarde 1

Je freine mes activités sur Facebook

Dans le texte qui suit j'explique à qui veut bien le savoir ce que je ressens fin août 2025 au niveau de ma vie personnelle et de couple, et le rapport avec ma décision de freiner mon activité sur mon profil Facebook sans pour autant le supprimer.

J'admire le courage et la tristesse de mon épouse qui veut être euthanasiée.

Annick vit depuis quelques mois une phase très douloureuse de sa maladie de Parkinson doublée de son arthrose généralisée avec des pics importants au niveau de ses genoux (gonarthrose). En clair elle ne sait plus marcher seule, même avec deux béquilles, plus question donc de conduire une voiture où d'avoir une vie sociale et profiter de vacances comme il n'y a pas si longtemps.

Mon épouse veut être euthanasiée puisque c'est un droit en Belgique. C'est en pleine conscience et elle n'est pas "gaga" ou victime d'Alzheimer.

Les formalités iont été faites au niveau de la commune, double signatures de nos témoins à savoir notre médecin traitant et un de nos amis de Bruxelles.

Depuis l'état de santé d'Annick s'est fort déterioré et ses douleurs sont constantes avec en plus de son arthrose l'attaque de Parkinson, dans son cas, décelé en 2021 une spécificité de Parkinson "Idiopathique et akinetorigide". Annick n'a pas la tremblotte, elle a des crises de fourmillements du bout des doigts de main à ceux du pied droits. Quand elle se déplace avec ses béquilles pour un mètre du lit à la chaise roulante et de celle-ci à la douche comme à la toilette, sa jambe droite de bouge plus, elle semble être soudée au sol. Le tout avec, surtout, son problème de genoux où elle n'a plus de cartillages à droite et plus beaucoup à gauche rendant le mouvement encore plus douloureux.

On a une infirmière qui vient lui faire sa toilette (douche) les lundi, mercredi et vendredi enttre midi et 14 h 30. Annick apprécie ce service et les infirmièr(e)s de CSD sont très sympathiques et compétents, elle est bien lavée en 10 minutes quand moi je mettais une bonne heure pour l'aider à entrer/sortir de la douche et l'essuyer. Annick va à la toilette (urine 5 à 6 fois par jour et selles 1 à 2 fois). C'est moi qui l'essuie et la transbahute avec la chaise roulante dans notre "appartement" mal foutu avec des dénivellations de quelques centimères mais qui rnet les transferts de plus en plus lourds.

Annick pèse 120 kilos ce qui veut dire que c'est pour elle ne plus savoir se tourner dans son lit, user de coussins sous ses genoux et c'est le même topo dans son fauteuil du salon. Elle a souvent l'impression de brûlures des fesses à mi cuisses, je lui mets de la (bonne selon le docteur) pommade, du talc aussi dans les plis sous ses seins très gros et lourds et son gros ventre.

Annick ne mange pas  beaucoup en quantité, elle mange 4 tranches de pain demi-gris au total pour sont petit déj et son repas de midi, le soir j'essaye de la nourrir peu voire non gras, elle ne boit que de l'eau (et de l'Aquarius). C'est vrai qu'elle devrait ne manger ce qui lui a été prescrit par la clinique de l'obésité. Mais le moyen suggéré par là et ailleurs c'est qu'elle fasse de l'exercice, qu'elle marche et ce n'est plus possible depuis au moins deux ans.

Certains pourraient croire qu'elle fait des simagrées ou qu'elle se plaint trop, ces personnes ne vivent pas avec elle et si elle donne le change quant des personnes proches ou non viennent la voir, elle mord sa chique mais dès le départ des visiteurs c'est la cata, elle s'est retenue de pisser, tout devient hyper grave, urgent et douloureux. C'est vrai qu'on pourrait envisager une présence plus longue d'infirmières ou encore une hospitalisation, ce qu'Annick refuse et je la comprends.

Aujourd'hui une des filles de ma femme a téléphoné au Mont Légia pour voir un neurologue tant pour Annick que pour elle (45 ans)qui a les symptômes de pré-parkinson. Le rendez-vous est fixé le 12 février 2026. Selon ce nous avons ressenti de la visité du médecin spécialiste de la Citadelle hier, l'authanasie n'est pas à envisager tant que ma femme ait eu de nouvelles radios et avis d'un neurologue. Idem d'ailleurs pour que ce spoécialiste lui accorde les médicaments pour la douleur plus actifs que les Daffalgans, Combofen etc...(en clair le cannabis... et pas seulement dans la version dite médicale).

Donc Annick ne peut pas bénéficier avant le 12 février 2026 (et les jours, semaines, ou mois qui suivront) de ce droit qui fait qui fait la fierté de notre pays et de ses instances médicales.

Je le dis ici, çà me fait ch... au sale comme au figuré.

Hier, après la viste du médecin spécialisé pour l'euthanasie, Annick voulait se suicider, qu'on l'aide à le faire puisqu'il n'y pas de possibilité de mourir légalement sans souffrances ultimes via un droit  qui n'est n'est pas en fait un Droit.

Je ne sais pas comment va être notre vie dans prochains jours, semaines, mois. Annick ne guérira pas même si on sait que certains amis font des prières pour elle, et même avec des pommades qui, après un certain temps (?) devraient "réparer" ses genoux...

Voila donc pourquoi je serai moins actif sur le net.

Vous pouvez écrire à Annick pour la soutenir, elle a son propre profil Facebook. Consulter son Face book çà elle le fait encore.

Jacques CHEVALIER

PS : la photo d'illustration de ce blog date de nos dern!ères vacances à la mer en 2024.

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Jacques Chevalier Annick Cornet Euthanasie Houtain-Sain-Siméon

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Commentaires

  • Jacques Chevalier
    Je publie ici un texte de mon amie Christiane Remacle sous un autre post facebook :

    Je suis vraiment attristée par l’actualisation de la santé d’Annick et des difficultés endurées par votre couple.
    Il y a peu, Jacques, tu étais hospitalisè et très mal en point et c’était Annick qui se rendait tous les jours à ton chevet.C’est elle qui me donnait de tes nouvelles et me faisait part de tes importants problèmes de santé. Jamais, je n’aurais imaginè que tu allais "récupérer" au point d’être maintenant le pilier de votre couple.
    Votre vie actuelle paraît bien lourde et j’ose espérer que vous allez trouver des personnes sensibles à la douleur de votre situation. Il faut déjà vous faciliter la vie et peut-être utiliser davantage le service des soins à domicile afin de ne pas aggraver vos difficultés et votre fatigue, ne serait-ce sue sanitairement parlant. En ce qui concerne cette date butoir vous imposée unilatéralement, je suis interpellée par le fait mais ne suis pas en situation de pouvoir comprendre les tenants et aboutissants de cette décision.
    Je suppose que vous avez pu rencontrer le docteur Damas à la Citadelle. Dans la vidéo où il s’exprimait à l’époque, je l’avais trouvé très à l’écoute et empathique.
    Je suis mal à l’aise face à vos difficultés et comme une autre de vos correspondantes, je vous souhaite de rencontrer des médecins moins procéduriers, plus sensibles au vécu d’Annick qu’à des formalités qu’ils s’imposent, à eux comme au patient, pour je ne sais quelle raison rationnelle inexistante du chef d’Annick qui, à mon sens, vu son état de santé, sa souffrance physique et morale, sa sagesse et sa profonde réflexion, devrait pouvoir être entendue. C’est justement elle qui peut le mieux évaluer ce qu’elle souhaite et il faut lui permettre d’en discuter encore actuellement pour qu’elle se sente en accord ou non avec cette date butoir lui imposée.
    Je pense que la loi sur l’euthanasie intègre totalement le respect de la personne en tant que personne.
    Cette loi est importante, mais l’esprit de la loi n’à peut-être pas toujours été bien respecté, bien compris...
    A l’époque, j’ai beaucoup échangé avec des personnes qui avaient rencontré des difficultés de dialogue et de compréhension du corps médical envers leur proche.
    Je pense beaucoup à vous, je vous assure de toute ma sympathie et si vous le souhaitez, vous pouvez me joindre en mp quand vous voulez. Bisous à tous les deux.