La vie d'un commis au CPAS de Liège
Avertissement !
Ce qui suit est une ébauche de mes mémoires en qualité (et défauts) d'un commis technique au CPAS de Liège depuis le 24 mars 1977 (du temps de la CAP jusque la fin de ce mois-là).
Dans ces pages j'essaye de retrouver les souvenirs de situations et de personnes avec qui j'ai vécu ces années jusque qu'au 22 décembre 2011 quand j'ai quitté le navire pour raisons médicales.
Ces pages sont évolutives, je les compléterai au fil de la remontée à la surface des faits et gestes vécus et/ou cachés parfois très loin dans ma mémoire, mon disque dur diront les plus jeunes.
Les faits évoqués ici sont tels que je m'en rappelle et sont donc toujours à caution parce que ma mémoire n'est pas infallible et pour mon analyse de certains événements ils ne sont sans doute pas vraiment objectifs. J'espère en tous cas ne pas faire de mal aux personnes citées dans mes mémoires.
D'avance je peux vous dire que tout ce qui a marqué ma vie au CPAS de Liège n'est pas contenu, voire même évoqué, par souci de ne pas choquer des personnes.
C'est une histoire qui va couvrir plusieurs chapitres, et sur cette page on trouvera les dates approximatives pour les diverses périodes de mon "ancienneté".
Bon courage !
Voici un post sur mon Facebook daté de novembre 2024 (pour l'anecdote !)
On y retrouve un peu de ce qui écrit au post suivant, ci après ce texte :
Souvenirs...
Je vous parle d'un temps que mes plus jeunes amis n'ont pas pu connaître !
Quand j'ai commencé à travailler là où j'ai fait le plus d'années, c'était encore (pour 7 jours la Commission d'Assistance Publique, un mois plus tard je passais du service "hospitalisation" au service d'assistance (qui est devenu Service d'Aide plus tard et de moins en moins généreux sous son étiquette "social").
J'ai donc galéré dans le "Service Médico-Pharmaceutique" le voisin du "bureau de paiement". On se serait cru dans une banque (à part que les vitres n'étaient pas blindées mais munies pour certaines d'un "hygiaphone" permettant de nous "protéger" des postillons et crachats des "pouilleux", terme désobligeant utilisé par nombre de collègues d'autres services.
Là j'ai écrit des milliers de "bons de mutuelle et traité autant de factures de pharmacies, médecins, opticiens, dentistes, maisons d'accueil pour femmes ou hommes, et même la délivrance de "bons pour un cercueil" avec des carnets datant de l'occupation allemande frappés par cette croix d'horrible mémoire.
Nous étions, employés et assistant(e)s sociaux considérés comme la lie de l'administration, affreux, sales et méchants comme nos "clients".
Mon bureau comptait 5 à 6 personnes, dont un petit chef, une dactylo et des ploucs (commis) comme moi avec ou sans bon statut durable. Nous disposions d'un "ordinateur manuel" appelé pompeusement "Skandex" un meuble en fer avec des tiroirs et des pages en carton lisse dans lesquelles on glissait les fiches des clients "assistés" pour y noter la quantité et la fréquence des remises de tickets médicaux et validation des laisser-passer vers les services des hôpitaux gérés par notre administration, pour y noter aussi, en abrégé, les décisions concernant les gens.
Ces gens que nous recevions via nos deux guichets isolés du couloir par des cabines dont les portes ne pouvaient pas être fermées (donc sans verrous), là les "clients" pouvaient parler de leurs problèmes et demander des tickets verts ou blanc, nous recevions aussi les diatribes des mécontents, des menaces en tous genres et parfois par ci par là des "petits cadeaux : pralines surtout, nous avions une majorité de clients âgés.
Certains, y venant la première fois, se déshabillaient "comme on fait chez le docteur", à la longue cela ne nous choquait plus trop, on leur disait de se rhabiller...
L'ambiance était très bonne entre notre petit service et la majorité des assistant(e)s sociaux. Souvent on organisait des sorties dans des restos pas cher (Sidéris, le Grec, Ali-Baba et ses cous-cous, parfois un "chinois"...) Les après-midi d'été Madame Simon qui gérait la caisse d'entraide des agents qui y cotisaient 5 francs par mois, commandait des glaces de la "Boule de Neige" qu'on nous livrait avant 16 h. On fêtait les anniversaires, c'était celui ou celle qui avait le privilège de "payer la note" et la chance de recevoir un cadeau de la caisse de Madame Simon, par exemple pour mon anniversaire il y avait aussi celui le Lily Makowiec et d'André Debaisieux , j'avais pris deux vodkas différentes et quelques boites de saurets fumés et "kilkas" d'URSS, André du Wisky et Lily du mousseux et des chips, vers 16 h on commençait les libations dans le bureau du service social où on n'étaient pas vus par la clientèle, et souvent on rangeait tout à passé 6 heures du soir. C'était l'occasion de belles rencontres entre collègues sociaux(les) et administratifs...
Beaucoup de mes anciens collègues sot partis de l'autre côté du miroir et nous irons - celles et ceux qui voyagent encore sur facebook - les rejoindre.
Je voulais raconter ce qui précède pour que cela de se perde pas dans notre (petite) mémoire collective et j'appelle mes ami(e)s concerné(e)s à enrichir mon texte dans leurs commentaires.
Novembre 1976 à novembre 1977
Novembre 1976, je réussis l'oral de mon examen d'entrée à la Commission d'Assistance Publique de Liège, 41ème sur...41. A la sortie de la Salle du Conseil le Président du syndicat CGSP, Fernand Gourdin, me confie que c'était "tout juste les 6/10"... A la la question "quel est le dernier livre que vous avez lu ? " D'emblée j'avais répondu : Le Manifeste du Parti Communiste ! Un des conseillers - j'ai appris plus tard qu'il était socialiste - me félicite pour avoir lu ce gros bouquin de plus de mille pages, fort indigeste. Je lui répond : vous confondez : Le Manifeste ne fait qu'une trentaine de pages, c'est "Le Capital" de Karl Marx qui fait toutes ces pages ! Et les autres conseillers de rire un bon coup de leur collègue.
Le 21 mars 1977, je travaille au service chômage de la FGTB, Place Saint-Paul à Liège, un coup de fil du service du Personnel de la CAP me demande si je sais commencer le lundi suivant, pas de préavis à faire étant engagé TCT (un sous-statut merdique) et peux partir du jour au lendemain.
Le 24 mars 1977 avec mon beau costume je me présente dans un bureau, on me met "en attente" deux bonnes heures puis je dois aller dans l'annexe, on m'explique vaguement l'itinéraire, je finis par trouver le Service Hospitalisation où on me met en face de Nadine B. dont c'est aussi le premier jour et qui était je crois 39ème de l'examen . Les deux bureaux jouxtant les nôtres sont occupés par Anny T. ert Monique E.
Anny s'occuppe des formalités de mon entrée à la section FGTB de la CAP, Monique me fait ma carte de la section communiste d'entreprise.
Durant une semaine je fais un travail pas fatiguant du tout, recopier des listes dans des longuettes, comme c'est vite fait mes collègues m'engueulent gentiment "Tu vas trop vite, tu gâches le travail" Le Chef de Service un bonhomme déjà très vieux me dit que dès le lendemain j'irai travailler "aux archives" dans les caves de la Place Saint Jacques en compagnie d'une collègue un peu plus vieille que moi. Il fait très chaud dans cette cave et c'est un véritable fouillis de tas de papiers souvent répandus sur le sol. Marie-Paule L. me dit de faire comme elle pour ne pas se salir, et elle se déshabille devant moi il ne lui reste que le slip et le soutien-gorge, elle enfile un laid tablier qu'on ferme avec un cordon. Moi je n'ôte que mon veston et enfile un laid tablier gris poussierreux.
Une semaine de boulot dans cette étuve heureusement entrecoupée le temps de midi où je vais boire une (deux)"Rochefort" à la Taverne Sain-Paul avec soit un toast "cannibale" ou un croque-Monsieur avec Joseph S. le secrétaire politique de la section communiste.
Plus on avance dans ce boulot inutile - ranger la cave poussièreuses des archives du service, Marie-Paule L. se frotte contre moi, tablier détaché et plus rien en dessous, elle est - comme on dit - en chaleurs ! En fait, nous avons fait des beaux paquets de feuilles en tous genres pour que l'ensemble ait l'air bien rangé. Et quand le chef vient admirer le travail il nous félicite et on remonte à l'étage, je perds de vue Marie-Paule et j'en suis très content.
L'Hospitalisation est un service où on est environ deux douzaines repartis des deux côtés de hautes armoires croulant sur des tas de dossiers/papiers qui - après deux ou trois ans - vont finir dans la cave aux archives. J'y vois des choses curieuses, des collègues d'autres services qui viennent dire bonjour et se raconter le programme TV de la veille et les potins de l'administration, je comprends pourquoi "je gachais le travail" en allant trop vite. Un de mes collègues se penchait toutes les heures dans le tiroir du bas de son bureau où il cachait des bouteilles de divers alcools. Il s'appelait Luc L. et je crois qu'il a sombré dans l'aloolisme profond et une mort quasi certaine.
Je remarquais aussi que des collègues recevaient l'autorisation de quitter une heure ou deux plus tôt pour aller à une visite médicale, donc ayant depuis trois mois un rendez à 16 h pétantes à la polyclinique (dentisterie) de ma mutuelle à 2 kilomètree du bureau j'ai demandé à partir un quart d'heure plus tôt, mon vieux chef m'a dit que c'était 16 h et pas une minute de moins, quand je suis arrivé chez le dentiste avec 15 minutes de retard on m'a reporté en fin de séance, vers 19 heures pour m'apprendre que le dentiste était parti et que je devais solliciter un autre rendez-vous. Ce que je n'ai pas fait et mes dents, depuis, c'est un véritable cimetière bien pire que celui de Jean-Luc Mélenchon. Je ne suis retourné, une seule fois, chez un dentiste qu'en 2010, c'est tout dire.
Après deux semaines j'ai été muté au même étage au "Service de l'Enfance" dans un bureau avec une majorité de femmes, dont des assistantes sociales (cette espèce qu'on m'avait décrite comme des erzatz et autres inutiles). Mon job était de reprendre celui d'une collègue qui n'avait plus de temps pour son job parce qu'elle était candidate aux élections provinciales Marcy P. était une bonne vivante mais pas un "foudre de guerre", je m'aperçus vite que son travail c'était pas grand chose à part papoter et circuler dans les autres services pour se faire mousser, Elle a été élue aux élections et a sauté littéralement de joie en se fracturant le pied, je ne sais pas ce qu'elle est devenue par la suite. Là j'avais une collègue qui ressemblait fort à un ancien flirt, et pour cause c'était sa soeur, ceci dit cette collègue est toujours une amie sur Facebook (sa soeur aussi d'ailleurs). Avec Béatrice Z et d'autres je savais tout des potins de l'administration, nombre d'histoires de cul où on m'informa aussi que les assistantes sociale "des secours" étaient presque toutes mal lavées, mal habillées ou encore blondasses pleines de maquillage et que l'ensemble des agents de ce service étaient la lie de l'Administration, ce service permettait de sortir par une autre porte que la grande entrée, les jours de pluie c'était apprécié par les agents de mon service pour se rendre au Mess un peu plus loin, rue du Vertbois, mais c'était aussi passer par le couloir des "pouilleux", tant les pauvres que les collèges/déchets
Je me souviens un vendredi, le directeur du service m'a convoqué dans son bureau, Monsieur René N tenait à me faire des excuses parce qu'il me mutait au service des Secours, chez les pouilleux, on me souhaitant bon courage !
Le lundi matin Monsieur Charles N. me reçoit et me dit d'attendre qu'on me prenne en charge, je suis invité à m'asseoir au bureau à côté du sien et à y lire "La Loi sur les CPAS" pour passer le temps, un "travail" déjà vécu à l'Hospitalisation pour excès de vitesse au travail. En fait j'y restais toute la journée en regardant ce que faisaient mes nouveaux collègues, c'était un mélange de fourmillère et de poulailler La sous-chef - je la connaisais du Parti Communiste - c'était une jolie petite femme avec qui j'avais eu des fantasmes avant de travailler avec elle : Chantal W.
Après une semaine on m'a mis dans le service juste à côté : le SMP (service médico-parmaceutique) qui possèdait deux cabines/guichets pour la clientèle pour lui expliquer ses droits et avantages sociaux au niveau de la médecine et tout ce qui tourne autour. Une bien noble mission !
Dès mon arrivée j'ai su que je tombais dans un bureau folklorique avec un vieux commis faisant fonction de chef (vu son âge avancé) : Albert B. un sous-chef rigolo Jean-Perre E., une jolie collègue bouclée Martine F., ue autre qui aurait pu être belle Claudine E. et la dactylo pétillante Lili M. Sans oublier la "journalière"Poucheté" (Malou M.) sympa mais un peu simple d'esprit.
D'emblée Monsieur B. m'a mis au guichet pour une formation accélérée chaque matin. A l'époque vu l'exiguïté des locaux je n'avais pas de bureau (meuble) j'étais au "Scandex" le fichier ancètre de l'informatique : moi d'un côté et Claudine E. de l'autre. Il fallait tout le temps faire le va et vient entre les guichets et ce système merdique de classement référencé, avec les décisions prises par "client" au fil du temps, le nombre de tickets et autres formulaires donnés aux "clients", des annotations diverses dont l'utilité m'a toujours semblé suspecte autant qu'inutile !).
En ce temps je vivais sans attaches féminines et je regardais avec envie certaines de mes collègues, ce fut le cas pour Martine F qui était une bosseuse sympathique mais aussi Lili M. la dactylo qui était la rigolotte du service mangeait des biscuits pour maigrir après ses trois copieux repas de la journée, heureusement elle portait un gaine cela ne la rendait pas moins grosse. J'étais aussi un peu amoueux de deux collèges assistantes sociales, Danielle P qui m'aimait bien aussi je crois, elle me demanda un jour de lui faire un enfant vu la stérilité de son mari, je ne le fis pas à mon grand regrêt et elle eut un fils par insémination artificielle. Lily parlait sans retenue de sa vie sexuelle avec son mec de l'époque qui la basculait derrière un paneau de signalistion à Hermée où elle habitait chez ses parents. Un jour elle vint vivre seule dans un magnifique studio à 300 mètres du bureau et invita tout le service pour sa crémaillère, je l'y aidais pour l'organisation. Un peu plus tard je me présentais un soir que j'était un peu alcoolisé avec une bouteille de Porto et ce qui failli arriver arriva, nu je la désabillais tandis que nous nous embrassions goulument sur son lit et quand je voulus aller plus loin je ne parvins pas à lui ôter sa gaine-corset et elle se rebiffa en s'excusant, elle s'était trompé de Jacques, celui qu'elle aimait était un garçon de café où Lili allait boire un verre tous les soir près de chez elle et qui la draguait comme il le faisait avec toutes les nanas isolées, c'était un beau mec qui, je crois n'alla pas plus loin que moi avec Lili.
Le "grand chef" du service c'était Monsieur Hubert M., un gars propulsé par la politique de son poste de commis à celui de chef de division, sans les examens profitant d'une alliance et partis catholique et socialiste. Pas un mauvais bougre mais largement incompétent, souvent injuste dans ses décisions, nous considérant comme ses larbins : Monsieur B commis à faire toutes ses démarches personnelles à la mutuelle et ailleurs, moi pour aller chaque vendredi lui retirer 3.000 francs sur son compte et lui acheter une gauffre ou deux chez Colson au Bd de la Sauvenière '"Chez Colson tout est bon !). Son plus "gros" travail consistait à lire La Meuse, à quatre pattes parterre et en torse nu (vu la chaleur, le système de chauffage en rac depuis longtemps, radiateurs bouillants même en été). Je faisais partie de ses confidences il me parlait de ses relations extra-conjugales avec les masseuses thaÏ dans divers clubs et boxons à putes. Il me proposait de trinquer avec un péket à l'heure de l'apéro (Genièvre Chassart).
Dans le bâtiment qu'on appelait l'annexe au 1er étage notre Directeur, Monsieur N. J'allais lui faire signer des dossiers tous les deux jours et il me posait des questions sur le service et mes collègues, rien de bien méchant. Un jour il m'a appelé pour me dire de ne plus "embèter" ma collègue Claudine E à qui j'infligeais des tortures en la faisant sursauter mes deux doigts aux hanches quant elle se regardait sur le miroir de l'évier du bureau dans elle se trouvait "malade". La collègue était la belle-fille d'un directeur d'une autre administration et le mien avait été averti par lui des "sévices" que je faisais subir à Claudine. Mon directeur, obtint mon accord d'arrêter ces choses, d'autant que cette collègue était loin d'être une lumière (conasse comme on disait de ces temps-là sans être trainé en justice). En 77/78, je vivais dans un petit appartement chaud en été et très froid en hiver, un taudis où le poêle à mazout puait sans vouloir fonctionner, où j'avais pour sme laver et faire la vaisselle la douche qui restait froide, j'y ai quand même vécu nombre de situations assimilables à des relations sexuelles, dont une seule avec Florence P une collègue d'un autre service, elle était très chaude et nous étions tous deux bien alcoolisés, dans les préliminaires elle me mordit presque à sang au milieu de mon ventre Ce fut une aventure d'un soir sans suites marquantes. En fait cette relation s'est passée le soir de mon anniversaire après une fête trop arrosée pour nos anniversaire à Lily, à André D. et moi.
Je passais mes temps de midi d'abord quand j'habitais encore chez mes parents à Beaufays, c'était à la Taverne Saint Paul en compagnie de Joseph S. et de Daniel J et encore un autre dont le nom m'échappe, nous y discutions de politique et de notre section communiste d'entreprise. Quand je suis venu à Liège, dans mon taudis de la Rue St-Gilles j'y allais le plus souvent, sortant à midi du bureau, me rendant dans un petit magasin de la rue pour y acheter une bouteille de mauvais vin pas cher et un demi-camembert puis un -e bafuette à une des boulangeries de la rue, je mangais mon repas quotidien puis me coucgais sur mon lit en écoutant le journal à la radio à 13 heures avant di piquer un roupillon puis sprinter vers mon bureau où je pointais à 14 h 01 (même si j'étais là avant comme je le faisais à 11 h 59 passant devant la colonne de nombreux collègues qui attendaient midi pour pointer. En fait même cuité de la veille je venais travailler à 7 h du mat' et je sortais à 18 h, je trenais à ce temps de midi pour moi et tant pis sur ce que les autres disaient de moi ! J'étais très bordélique dans mon travail, les rares fois où il y avait beaucoup de travail et des absents je mangeais une boite de sardine et du pain d'en face avec sur mon bureau plein de documents que je repoussais pour me faire de la place, ce qui ne m'empèchait pas de faire des taches de gras partout ! Parfois (souvent même) avec quelques collègues nous allions manger chez Sidéris suirtout mais aussi dans les restos à cous-cous ou chinois, ayant en commun de ne pas être trop chers, on y picolait pas mal mais ce qu'il y avait de difficile pour nous les administratifs de devoir quiiter nos libations pour être de retout à 14 h au bureau, pendant ce temps nos ami(e)s assistants sociaux se disaient en enquête. J'allais parfois le retrouver là vers 17 heures, certains étaient rejoints par leurs épouses ou maris, il nous arrivait de re-manger le soir et de sortir dans "le carré" pour finir en "dansant" à La Madrague. De ce temps-la, je sortais à 18 h comme d'habitude et puis soit je retournais exténué m'endormir dans mon taudis soit je rencontrais mon camarade Michel N. communiste et secrétaire du syndicat et c'était parti jusqu'aux petites heures en "raffales" de "seaux", les verres 33 cl de bière Jupiler au tonneau, à la Taverne Saint Paul puis à la fermeture de celle-ci vers 1 heure du matin au Quartier Latin, en face. Et puis nous retournions vers nos logements en passant devant "Les Carmes" une taverne qui ne fermait jamais où nous petit-déjeunions avec un steak et deux stouts (Guiness), le temps de me rincer la figure et les dents, de changer de chemise et à 7 h j'étais au bureau, pas toujours frais et dispos. Les risques du métier !
Ce matin je me suis dit qu'il serait bien de rappeler comment fonctionnait le CPAS durant ces premières années, pour la période où j'ai travaillé "aux Secours" de mai 1977 à fin novembre 1979, un relevé non exhaustif des règles, règlements et autres subtilitéds créées par l'admistraytion et ses chiens de garde mais aussi comment j'ai vécu ces années au niveau strictement proffessionnel, à lire donc sur la page suivante.
CPAS de liège - Service d'aide de mai 1977 à novembre 1979
Voici - pêle-mèle - un aperçu plus ou moins documenté des pratiques, tant celles voulues par l'administration et ses chiens de garde que celles des collègues, y compris moi pas toujours "catholiques" comme on dit.
Le CPAS est basé sur un texte de Loi, le même pour tous les CPAS du pays.
L'appkication de cette loi dans les CPAS est règie par un Règement d'Ordre Intérieur (ROI) et là cela dépend des endroits, tant pour le fonctionnement des services que les modalités et coûts des aides à fournie aux personnes "démunies" poour leur assurer et confirmer leur situation dans "la dignité".
A Liège, mes premières années j'ai vécu un long détricotage des aides dépassant le minimum légal, la tendance s'est agravée en 1982/83 vu la situation budgétaire de la Ville et du CPAS.
Quand j'ai commencé au printemps 1977, les personnes aidées poiuvaient disposer d'une aide "charbon" pour se chauffer en hiver, parfois c'était en nature dans des sacs de charbon remplis par des agents (administratif et sociaux) dans la cave de leur antenne à Bressoux offerts par 10 kgs aux demandeurs, le plus souvent c'était sous forme d'un supplément au minimum vital devenu Minimum de Moyens d'Existence (MINIMEX)
suite
Chaque année à Liège (ancienne commune) on faisait la Saint-Nicolas des enfants des "s'courus". Et c'était en nature avec des jouets et friandises distribués par le grand sain dans son breau costume en location (puant des sueurs des autres années) avec fausse barde et le tintsoin, j'ai été Grand Saint un jour. La distribution était organisée depuis septembre par Chantal W.,sous-chef du bureu de paiement, c'était un travail long et penible de lourdeurs administratives mais cela nous réjouissat quand même de devenir, durant deux mois, testeurs des jouets proposés par des magasins. Il fallait composertaussi avec les assistants sociaux qui devait estimer quelles familles pourraient donc bénéficier de ces jouets, le nombre de gosses et leurs âges (il y avait 4 catégories je crois) .
Quelques années, plus tard avec le soutien de Liège-Matin (RTBF) on a récolté des jouets et victuailles festives dans un chalet place Cathédrale, chaque soir une camionette du CPAS amenait les dons de la journée pour le tri ! Les peluches étaient directement envoyés à la buanderie de nos service (dont les hopitaux) pour lavage et désinfection. En fait ce n'était plus pour Saint-Nicolas mais pour Noël et cela s'appelait "Sapun Ardent. Il y avait de la nourriture fraiche qui allqait vers les cuisines du Valdor ou à la poubelle et un grand nombre de "bonnes bouteilles qui disparaissaient comle par enchantement (j'y reviendrai dans une autre rubrique).
Du temps de la Saint-Nicolas (qui faisait plaisir aux gens quand même) certains Assistants Sociaux voulaient qu'on donne de l'argent au lieu des jouets pour qu'ils puissent eux-mêmes choisir les jouets pour leurs enfants, et cela a failli se faire quand on a supprimé la Saint Nicolas en 1979, je crois, mais, revers de la médaille, on n'a rien donné de plus aux parents. Les finances commençaient à faire défaut. Le Sapin Ardent c'était pour Noël et cela coôutait bien moins cher au CPAS !
en 77, 78 et 79 il y a eu la Saint-Nicolas des enfants du personnel, souvent dans salle des fêtes du Valdor, il y avait encore plus de 5.000 agents au CPAS avant l'intercommunalisation des hopitaux, donc pas mal d'enfants, et puis cela se faisait dans les heures de service, les conseillers et autres politiques s'y pressaient pour être sur les photos dans les journaux, et puis il y avait le bar (payant) qui rapportait beaucoup de sous mais on n'a jamais su officiellement à qui. Cela aussi a disparu début des années 80.
à suivre
de décembre 1977 à juin 80
de juillet 80 à fin mai 1985
de juin 85 à 0ctobre 1998
de novembre 98 à 2005
de 2005 à décembre 2011
Date de dernière mise à jour : 20/11/2024
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