Le site de Jacques Chevalier

5 février 2017 Au Moderne

Ciao Annick

Tu es partie, selon ta volonté, en toute conscience ce lundi 15 décembre 2025 vers 15 heures...

A toi ma femme...

Quatre jours séparent ces lignes depuis ta mort lundi. Pour les tiens c'est une grande tristesse un peu soulagée par des fleurs, par aussi la présence solidaire d'amis au funérarium mardi et mercredi.

Tu m'as quitté ta main dans la mienne en un accord complet. Tu quittais enfin tes souffrances physiques et Parkinson cessait de te secouer le pied droit.

J'ai longtemps retenu mes larmes depuis, un peu comme tu frimais quand des amis et membres de ta famille nous rendaient visite, tu ne voulait pas qu'on te voit amoindrie, en douleurs.

Là maintenant je pleure tout seul avec notre chat Chausson que tu aimais tant. Je repense aussi à ces moments qui te comblaient de joie quand Cassian partageait ses jeux avec toi durant des heures avant de rouler sur son kakou. Lui il se souviendra du nombre de crêpes qu'il a faites avec toi. Lui c'est ton plus jeune petit enfant et j'espère qu'il viendra voir de temps en temps son papychou qui ne jettera jamais son kakou ni ses jeux, ses cartes, usés

Je sais que c'est fini depuis lundi, qu'on ne se verra, touchera, plus jamais et çà me fait gerber - au sens figuré.

Bien sûr je sais que tes enfants et amis proches, selon ta volonté, ne me laisseront pas perdu seul sur ma route. Je sais que je peux compter sur elles et eux.

Je n'ai pas eu la chance de te faire des enfants, cela est peut être mieux ainsi. Je t'ai accompagnée au quotidien durant ces derniers mois de la chambre au WC, du WC au fauteuil dans le salon dans ta chaise roulante, j'ai assisté, impuissant, à tes crises de douleurs aux hanches, aux genoux, aux pieds, au dos, la nuque... Je ne savais que te masser, et tu aimais çà. C'est aussi un peu çà qui me manque le plus à présent.

Je m'en vais continuer seul le chemin, tu le sais je te l'ai dit, je continuerai mes luttes pour mes idées et mes causes dans lesquelles tu participais discrètement, cela me motive encore plus à vivre en pensant à nous.

Voila qu'il me vient des larmes, je vais enregister ce billet de blog et mettre son lien sur Facebook en espérant que quelques grincheux sans âme ne viennent pas se plaindre chez META pour m'interdire de me confier on line au nom de leur conception étriquée de la "pudeur", et surtout de leur opposition rétrograde à l'euthanasie.

Je vous dis à toutes et tous, rappelez vous d'Annick !

Je t'aime ma Chouchoune.

Jak

Jacques Chevalier Annick Cornet 15 décembre Euthanasie funérarium Bréban Slins Houtain Saint Siméon2025 Oupeye

  • 1 vote. Moyenne 5 sur 5.

Commentaires

  • Jacques Chevalier
    Merci pour vos commentaires, ne vous étonnez pas de ne pas pouvoir les lire tout de suite, il faut d'abord que je les valide pour qu'ils apparaissent ici et que comme je ne suis pas tout le temps on line cela peut prendre un peu de temps.
  • Nigot Bernadette
    • 2. Nigot Bernadette Le 19/12/2025
    Merveilleux hommage
  • Paty
    • 3. Paty Le 19/12/2025
    L’hommage à ta douce et touchant. Je suis bien évidemment attristée par le départ d’Annick, décidé en toute conscience et qui se respecte. Bien qu’elle ne voulait pas de pleurs, j’ai versé ma larme. De loin j’ai pu suivre son combat, je sais qu’elle souffrait énormément et je sais que ce combat était le tiens également, à ses côtés en l’accompagnant.
    Je n’oublierai pas la gentillesse et le sens de l’hospitalité d’Annick, le souvenir des bons moments passés lors de nos visites, que j’aurais aimé plus fréquentes, mais l’éloignement n’enlève en rien les sentiments d’amitié et le soutien. Elle a su faire fondre ton cœur, Papou, tel un chamallow au chocolat sur la flamme d’un feu de camp. Malgré son « handicap », elle a, sans faille pris soin de toi quand tu étais bien mal à l’hôpital ( tu nous a fait très peur), c’est fou comme l’amour donne des forces.
    Annick, Je regarderai avec beaucoup de plaisir les photos (parmi d’autres) de notre rencontre éclaire, lors du SOS dépannage de ta fille et sa petite famille, en Bourgogne (une centaine de kilomètres de chez nous, mais les amis, c’est savoir être là ). Je repenserai aux boulets mangés ensemble, dans un p’tit resto que vous nous aviez déniché, au périple à Maastricht, les cheveux au vent, au milieu de géantes statues colorées. Je sais que Jacques veillera sur ta collection de poules et rassure-toi, comme tu nous l’a demandé, nous le soutiendrons, « ton bonhomme formidable ».
    Annick, que ton repos soit doux, soit en paix parmi les étoiles et fait un signe de temps en temps, nous le verrons, j’en suis persuadée. Je t’envoie un nuage de bisous volants.
  • Renée Mousset
    • 4. Renée Mousset Le 19/12/2025
    Lettre adorable émouvante pleine de tendresse et comme en peinture des touches de couleurs, de la lumière et la souvenance des beaux jours qui effacera les traces des douleurs.